PÉDAGOGIE
L’acoustique est un domaine complexe qui utilise de nombreux critères parfois proches. La réverbération y est souvent confondue avec l’isolation phonique
Afin de vous familiariser avec les termes plus courants, nous vous proposons le lexique suivant.
Niveau résiduel
Le niveau résiduel caractérise le niveau de bruit obtenu dans les conditions environnementales initiales du site, c’est-à-dire en l’absence du bruit généré par l’établissement.
Niveau particulier
Le niveau particulier caractérise le niveau de bruit généré par l’activité de l’établissement.
Niveau ambiant
Le niveau ambiant caractérise le niveau de bruit obtenu en considérant l’ensemble des sources présentes dans l’environnement du site. En l’occurrence, ce niveau sera la somme logarithmique du bruit résiduel et du bruit particulier de l’établissement.
Émergence acoustique
L’émergence acoustique est fondée sur la différence entre le niveau de bruit équivalent pondéré A du bruit ambiant (comportant le bruit particulier de l’établissement en fonctionnement) et celui du résiduel.
E = Leq ambiant – Leq résiduel
E = Leq établissement en fonctionnement – Leq établissement à l’arrêt
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Indices fractiles
Le niveau fractile Ln représente le niveau sonore qui a été dépassé pendant n% du temps du mesurage. L’utilisation des niveaux fractiles permet dans certains cas de s’affranchir du bruit provenant d’évènements perturbateurs et non représentatifs.
Limite de propriété
En ce qui concerne les mesures acoustiques effectuées lors d’un contrôle de site industriel, les mesures peuvent être effectuées en limites de propriété interne ou externe au site.
Temps de réverbération
Le temps de réverbération représente la réponse acoustique de la salle. Il correspond à la traînée sonore générée après l’émission d’un son et traduit l’amplification du bruit et la nuisance conséquente sur l’intelligibilité. Il correspond au temps nécessaire pour qu’un son décroisse de 60 dB lorsque l’on arrête brusquement une source sonore. Il peut varier en fonction des fréquences.
Isolation
L’isolation phonique – ou acoustique représente la quantité d’énergie de l’onde sonore qui n’est pas transmise à travers un obstacle. Elle est définie comme étant la différence entre le niveau sonore émis dans un local et le niveau sonore reçu dans le local mitoyen. Elle varie selon la fréquence.
RÉFÉrences
Toutes nos études sont menées avec les mêmes objectifs de qualité.
Qu’il s’agisse d’une PME ou d’une multinationale, la rigueur, la précision et la lisibilité du rapport sont au cœur de nos échanges.
Aucune étude n’est générique, elle répond précisément aux spécificités propres à chaque cas.
Critère d’intelligibilité, Clarté
Il correspond à la qualité de transmission de la voix dans un lieu. Par exemple, dans une pièce réverbérante où le niveau de bruit ambiant est important, il peut être difficile de comprendre ce qui est dit.
Fréquence
C’est le nombre d’oscillations par seconde d’un signal sonore. Elle s’exprime en hertz [Hz]. Les ondes audibles par l’homme ont une fréquence comprise entre 20 et 20 000 Hz.
Décibel
Noté dB, il correspond à une échelle de valeurs logarithmique. En acoustique, il traduit le niveau de bruit. La lettre A signifie que le décibel est pondéré pour tenir compte de la différence de sensibilité de l’oreille humaine à différentes fréquences.
Aire d’absorption équivalente
L’aire équivalente d’absorption A, exprimée en m², caractérise le pouvoir absorbant d’un local. Plus elle est grande, plus le local est neutre.
Il s’agit de la valeur de l’aire d’une surface ayant un facteur d’absorption égal à 1, absorbant la même énergie acoustique que la surface ou l’objet considéré. Elle correspond à la somme des produits des surfaces des parois d’un local par leur indice d’évaluation de l’absorption αw respectif.
STI
Le Speech Transmission Index (STI) est une mesure de l’intelligibilité de la parole. Cette mesure est dérivée de la fonction de transfert de modulation (FTM) qui évalue la dégradation des modulations d’amplitude par bandes de fréquences.
Effet du masque sur la voix
Le port du masque a souvent pour effet de créer des défauts de compréhension de son locuteur, souvent associée à une sensation de voix étouffée.
Empêcher la lecture labiale n’est pas la seule cause. En voici une analyse rapide.
Les tests ont été réalisés dans trois configurations :
- sans masque
- avec masque chirurgical
- avec masque en tissu
Un sonomètre placé à 50 cm dans l’axe principal de propagation de la voix permet de mesurer les écarts sur les spectres en tiers d’octave.
Si les écarts avec le masque chirurgical sont faibles jusqu’à 2000 Hz, ils croissent de 2 à 5 dB ensuite.
L’effet du masque en tissu est bien plus conséquent. Il crée une perte de 8 à 10 dB entre 500 et 630 Hz et de 6 à 12 dB au-dessus de 2000 Hz.
De la même façon, la caméra acoustique montre une propagation plus « confinée » avec un masque en tissu (la dynamique de couleurs est réglée sur 3 dB).
Étude réalisée par dB Stratégie, avec l’aide de Raphaël Janvoine, d’un sonomètre Norsonic Nor150 et d’une caméra acoustique Sevenbel.
Un peu d’orthographe
Même si on lit souvent « accoustique » avec deux c, elle s’écrit bien acoustique, avec un seul c. Ce terme provient du grec ancien ἀκουστικός, akoustikos (« de l’ouïe »), dérivé de ἀκούω, akoúô (« entendre »).
De la même façon, résonance ne prend que deux n au total et non trois (« résonnance »). Si elle qualifie l’amplification naturelle et marquée d’un son en acoustique, on ne lui connait pas d’origine étymologique.
Si l’isolation phonique traduit le principe d’atténuation sonore entre deux espaces mitoyens, l’isolement acoustique correspond à la grandeur qui caractérise l’isolation. Il est exprimé en décibel [dB].